Combat contre les démons B.

Je suis en train de batailler contre un yaourt et une pomme.

M. m'a dit au téléphone de faire en sorte de rattraper le déjeuner de ce midi que je n'ai pas voulu / pu prendre, mais j'ai beaucoup de mal. Et pourtant, j'adore les pommes. Il m'a aussi reproché de n'avoir pas appelé plus tôt, alors que tous les jours depuis ma sortie de l'hôpital se passent mal."Prenez votre goûter et rappelez moi ensuite." Mais il m'a aussi donné un conseil très pertinent, en plus de jeter mes vêtements de quand j'étais très malade, celui de faire comme dans les entreprises à risque, qui mettent des panneaux "tant de jours sans accident". Et puis, si un jour je vomis ou fais une crise, ce n'est pas grave, on reprend à zéro le lendemain, mais ce n'est pas une fatalité, tous les jours peuvent être un recommencement, c'est de l'histoire ancienne. "N'abandonnez pas. Ce n'est pas parce que vous faites une crise que tout est à jeter, tirez les leçons de ce qui s'est passé" Il m'a aussi dit, quand je suis attirée par le poids que je faisais auparavant, de penser qu'il y avait certes le chiffre, mais aussi le fait que j'allais très mal, que j'étais malade, que je me scarifiais, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Je suis contente de l'avoir appelé, je sens que ça va m'aider à repartir sur de nouvelles bases. Repartir de zéro. Cesser les erreurs. J'y crois.